jeudi 2 octobre 2014

SCC3/10 - La Foire internationale d’Expo s'ouvre sur le thème «Les Petites et moyennes entreprises, moteurs de développement de la RAL» tandis qu’une Foire de la pomme de terre se tient à Goma

Nzombo le soir ?   (9)


On attend.
On se demande quand interviendra la libération de Mopoie et de Bangazegino.
On apprend d'une part et d'autre part.
On apprend d'une part que des milliers de « corps habillés » de l'armée et de la police ont défilé sur le boulevard Triomphal, à Expo, dans le cadre du 54e anniversaire de l’indépendance du Luabongo. Plusieurs routes ont été barricadées (boulevard Sendwe, avenues de la Victoire, Ex-24 Novembre, Funa, Saïo…) et la capitale a connu un dispositif sécuritaire impressionnant avec des blindés positionnés dans quelques carrefours de la ville. Certains corps habillés en kaki en ont profité pour rançonner la population civile. La veille déjà, après la répétition générale du défilé, un groupe de corps habillés avait cassé des vitres de véhicules privés sur leur passage si bien qu'au jour de l' anniversaire de l'Indépendance, les responsables des bus et taxi-bus ont préféré garder leurs véhicules à la maison et que tous les habitants de la ville-duché d'Expo, même les friqués, ont dû se déplacer à pied. Quelques taxis-motos ont cependant assuré le transport en commun mais le prix de la course est passé de 500 francs lotocolais (0,6 USD) à 1 000 Francs Luabongais (1,1 USD).
On apprend d'autre part que des défilés ont également été organisés à l'intérieur de la République autocratique du Luabongo. A Buta, un incident dramatique est survenu aux environs de 15 heures, une heure après le défilé. Un Wewa a été tué dans une collision entre son véhicule et un camion de marchandises qui opérait des manœuvres. Les deux passagers de la taxi-moto, une femme et son bébé, ont survécu à la collision. En colère, la population... 
- Ohooh ? Toujours des Kuluna ? Des inciviques et des chômeurs ?
- Onyati ! C'est bien ça ! Tu as mis le doigt dessus, fieu 

a saccagé et incendié le camion. Les « corps habillés » de la police et de l'armée sont intervenus et ont été accueillis par une pluie de projectiles. Des coups de feu ont été tirés et un djeun a été tué, atteint dans le dos par une « balle perdue ». 
- Ohooh ? C’est plutôt embarrassant ça,  non ?
- Un Kuluna seulement ! Personne d’autre ! Aucune importance !
- Que s’est-il passé, Nat ? Des coups de bals lui ont heurté par tout le corps ?
- Boye, fieu !
 Il devait être maîtrisé, c'est la loi ! C'était chelou ! Il fallait l’immobiliser !


On attend.
On apprend que la société minière Ashanti Goldfields Kilo (AGK) a remis une école neuve à son partenaire la Société minière de Kilomoto (Sokimo). Le bâtiment construit dans la cité minière de Mungwalu, à 80 Km au nord de Bunia, devrait accueillir au moins 2.700 élèves. Le bâtiment est constitué de vingt-et-une salles, dont cinq réservées à la bibliothèque et des bureaux. L’école dénommée BMO organise le cycle maternel, primaire et secondaire. Mais elle ne dispose d’aucun mobilier, en dehors de tableaux noirs. En outre, la prise en charge des enseignants et autres membres du personnel risque de poser problème. Pour le directeur de l’AGK, son entreprise est dans l’incapacité de finaliser ce projet à cause des difficultés économiques. De son côté, la Sokimo, qui a réceptionné cette école, accuse plus de 15 mois d’arriérés de salaires de ses agents.
On attend.
On apprend que le Football club féminin Force terrestre a remporté le «Tournoi amical de l’indépendance», au terrain Shark Club, à Expo. La Force Terrestre a dominé l’Etoile du Matin sur le score serré d’un but à zéro. 
On attend.
On apprend que la Conférence épiscopale nationale invite la population Luabongaise à tout mettre œuvre pour protéger la nation, notamment en empêchant toute tentative de révision de l’article 220 de la Constitution. La Conférence épiscopale déclare s’engager à utiliser tous les moyens appropriés pour que le peuple Luabongais ne soit pas «pris en otage par des pratiques politiciennes qui sacrifient l’intérêt supérieur de la nation». «Nous désapprouvons également toute sorte d’initiative qui, sans modifier directement l’article 220, viserait à le vider de son contenu essentiel», a affirmé le secrétaire général de la Conférence épiscopale, l’abbé Leonard Santedi, livrant à la presse le message publié par le Conférence épiscopale à l’occasion des 54 ans d’indépendance de la République autocratique du Luabongo. La Conférence épiscopale déclare soutenir les élections des députés membres de l'assemblée des notables des grand-duchés et duchés, des maires et des bourgmestres par mode de scrutin direct : «Nous désapprouvons tout mode de scrutin qui priverait le souverain primaire de son droit de désigner ses gouvernants et de participer directement à la gestion de la cité», a expliqué l’abbé Santedi. L’article 220 de la constitution, a-t-il poursuivi, protège les options fondamentales relatives à la nature de l’Etat Luabongais, qui est une République et non une monarchie, et à la nature du pouvoir politique : «Ce pouvoir ne peut être ni personnalisé, ni autocratique et dictatorial», a-t-il insisté. Ce message des évêques n'a pas manqué d'indigner le sorcier régalien chargé de la mobilisation, de la propagande, de l'animation politique et de l'éducation du peuple (et coordinateur stratégique de la pensée unique à l'usage des ensorcelés) et porte-parole du Grand Conciliabule : « les évêques catholiques de la République autocratique du Luabongo violent l'ordre démocratique des choses en critiquant comme ils l'ont fait le projet de modification constitutionnelle destiné à modifier la loi électorale ». Ledit sorcier chargé de l'agit-prop recommande aux évêques de ne pas violer eux-mêmes la constitution de la république « en interdisant ce qu'elle autorise ou en autorisant ce qu'elle interdit » : « Qui dirige notre sorcellerie, les évêques d'un des nombreux cultes reconnus  ? C'est un procès d'intention qu'on nous prête ! La Nouvelle Démocratie Nationale du Luabongo, ses apôtres clairvoyants et ses prophètes inspirés, n'a de leçons à recevoir de personne et encore moins d'une église d'inspiration étrangère au service d'un Dieu venu d'ailleurs !»
On attend.
On apprend d'une part et d'autre part
On apprend d'une part que le sorcier territorial de Kipushi a lancé un ultimatum aux habitants de Lukuni, dans le grand-duché du Katanga les sommant de quitter leur village dans les 17 jours. Le sorcier de la baronnie accuse les habitants de Lukuni de voler des minerais dans une carrière de la Compagnie minière du Sud du Katanga (CMSK) sur laquelle est construit ce village. De leur côté, les habitants de Lukuni rejettent ces accusations. Mais ils acceptent de s’en aller, à condition d’être indemnisés. Le sorcier de la baronnie de Kipushi affirme pour sa part qu’il n’y aura pas d’indemnisations. Pour lui, ces familles se sont installées illégalement dans ce village.
On apprend d'autre part que plusieurs agents publics et fonctionnaires de Bunia occupent illégalement une soixantaine de maisons qui appartiennent au domaine public. La plupart d’entre eux ne payent pas de loyer, a déploré le chef du service de l’Urbanisme en Ituri. Certains d'entre eux occupent ces maisons depuis de nombreuses années et passent pour en être les propriétaires. De leur côté, les agents concernés exigent de recevoir les indemnités de logement qui ont été supprimées de leur bulletin de paie depuis dix ans.
On attend
On apprend que Bouki l’hyène, sorcier feudataire ayant reçu les Transports en prébende et son staff sont suspectés par certains organes de presse de s'enrichir sur le dos de la société Translu. C'est ainsi que le conseiller financier dudit sorcier se substituerait au service logistique de cette société et effectuerait de nombreux achats (on cite le cas d'un groupe électrogène acheté à 80.000 USD) en lieu et place du service normalement compétent.
- Ohoooh ? Translu risque-t-il de connaître le sort de City Train et de la STUC ?
- Chutt ! Propos tendancieux, fieu ! Accusations sans preuves !

On attend.
On apprend que les corps habillés en kaki (FARAL) ont érigé depuis 6 mois deux barrières dans les villages de Magoba et Gahira à 30 km de Minova-centre, dans le Sud-Kivu. Chaque piéton est dans l’obligation de payer de l’argent, à l’aller comme au retour pour traverser une barrière : «Un homme doit payer 200 francs à l’aller, 200 francs au retour. La femme paie 100 francs, l’enfant 100 francs. On fait aussi payer les marchandises ». Les victimes de ces « tracasseries » sont principalement les habitants de Minova, Numbi, Chebumba et Kalungu. Le commandant du bataillon des FARAL a affirmé qu’il lui est difficile de mettre fin à cette pratique dès lors que ses éléments dépendent de cette perception pour leur survie.
On attend.
On apprend que vingt deux enfants sont morts du paludisme
- Ohooh ? Batu mwindu bakufaka na microbes te ? Vraiment ? Ni même de la malaria ? Les moustiques peuvent-ils être ndoki ? Qui les envoie ? 
- Chutt ! Dramatisation de faits contreversés, fieu ! Rastreins valet !
sur les 193 cas enregistrés en juin dernier dans la localité de Logoge.
On attend.
On apprend que la ville franche de Goma compte environ 1.500 Tshukudeurs ou conducteurs de tshukudus (des trottinettes en bois de fabrication locale, longues de deux mètres, capables de transporter « cent cinquante tiges de canne à sucre, 300 kilos de pommes de terre, une trentaine de baliveaux d'eucalyptus ou huit gros sacs de charbon à livrer »). Compte tenu de l'importance des charges qu'ils transportent, en équilibre parfois instable, les Tshukudeurs poussent leurs engins plus souvent qu'ils ne les laissent dévaler.
On attend.
On se demande quand interviendra la libération de Mopoie et de Bangazegino
On apprend que les marchés pirates continuent à fonctionner le long des artères principales ou autour de différents lieux de négoce dans la ville-duché d'Expo (alias Mboki), malgré leur interdiction par l’Etat Luabongais. Lorsque les corps habillés en bleu traquent les contrevenants, les vendeurs de ces marchés disparaissent pendant un moment, mettent rapidement leurs marchandises à l’abri dans une parcelle environnante et reviennent quelques temps après. Les vendeurs contactés affirment qu’ils préfèrent exposer leurs marchandises le long des avenues pour plus de visibilité et pour échapper aux multiples taxes imposées par les responsables de marchés. Au Marché de la Liberté par exemple, ceux qui possèdent des étalages, payent chaque année 10.000 Francs Luabongais (11 USD) par mètre. Il y en a qui ont 5 à 10 mètres et doivent débourser entre 55 et 110 USD l’an. Ils payent aussi des frais de salongo exigés par l’autorité urbaine pour la salubrité. Ces prix diffèrent d’un marché à l’autre. A Gambela, les vendeurs payent 300 Francs Luabongais (0,3 USD) pour la taxe du matin, 200 (0,2 USD) pour le soir. Pour leur part, les vendeurs des marchés pirates sont obligés de remettre 100 ou 200 francs aux corps habillés pour ne pas être « tracassés ». Ceux qui étalent leurs marchandises devant les parcelles des particuliers payent aux propriétaires 1 000 Francs Luabongais (1,08 USD) par mètre. Ces marchands qui étalent les marchandises à même le sol sont obligés d’une part d’attirer la clientèle, d’autre part de garder un œil ouvert, de surveiller le passage des corps habillés qui les chassent à tout moment.
On attend.
On apprend que la République autocratique du Luabongo fait son retour dans L'Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives, ITIE, après un an d'absence. La RAL avait été suspendue du processus...
-  Chuttt ! Songi-songi, fieu ! Accusations malveillantes ! Propos putrides !
après avoir remis un rapport jugé très incomplet sur ses activités extractives pour l'année 2011. Cent vingt-huit entreprises minières et pétrolières avaient soumis leurs chiffres et de leur côté les autorités locales et nationales avaient déclaré leurs revenus. A l'arrivée il manquait officiellement 175 millions de USD dans les caisses. La République autocratique du Luabongo a été réintégrée dans le processus mais sera soumise à des exigences encore plus grandes pour la rédaction de son prochain rapport.
On attend.
On apprend d'une part et d'autre part
On apprend d'une part que la Foire internationale de la ville-duché d'Expo s'ouvrira prochainement sur le thème «Les Petites et moyennes entreprises, moteurs de développement de la RAL». Pourtant, à la veille de cette ouverture, la foire semble n’être encore qu’un vaste chantier, seuls quelques kiosques étant en construction dans les trois grands «villages» de la Foire (Bralima, BraLuabongo et Vodacom). Edibel Rawbank est chargée de la commercialisation des kiosques, secondée par GCM Africa, qui s’occupe de la promotion et de la production les artistes musiciens ainsi que de la publicité tout au long de cette édition foraine. On notera cependant que la route qui mène à la Foire est en très mauvais état et que l'entrée même de la foire est très accidentée.
On apprend d'autre part que la Fédération des organisations des producteurs du Luabongo (FOPAL) organise une foire agricole... La foire de la pomme de terre !, au stade Volcan de Birere de la ville franche de Goma (Nord-Kivu). Quelques producteurs agricoles en provenance des pays faisant parties de la Communauté des pays des grands Lacs (CPGL), de l’Allemagne et du Royaume de Jupiler prendront part à cette foire agricole.
On attend.
On apprend d'une part et d'autre part.
On apprend d'une part que des djeuns et des corps habillés en bleu se sont heurtés à Kasongo Lunda (duché de Bandundu) dans un endroit public où avait été placé un écran géant pour permettre à la population de suivre les matches du Mondial Brésil 2014. Appelés en renfort par le tenancier de ligablo public en charge du commissariat de police local qui avait été hué par les djeuns...
- Ohooh ? Quels djeuns ? Des inciviques, Nat ? Faut-il considérer que la liberté de conspuer les corps habillés en bleu ou de l’armée qui commettent des exactions dans l'exercice de leurs fonctions est elle aussi clôturée ?
- Boye, fieu ! Le comportement de ces djeuns était chelou et s'apparentait à un mouvement insurrectionnel ! Il fallait rétablir le respect de l'autorité et 
faire comprendre à ces djeuns la récréation est bel et bien terminée !
- Toutes les libertés publiques doivent donc être clôturées pour mieux pouvoir les protéger ! Et les mettre à l'abri des ennemis du Luabongo ? C’est bien ça, Nat ? 
- Boye, fieu ! Il n’y a aura jamais de droits de l’homme pour les fumeurs de chanvre qui manquent de respect à un commissaire de police ! Un chef n'est pas une personne vulgaire, les djeuns lui doivent toujours du respect !
les corps habillés ont confisqué l’écran géant, arrêté quelques djeuns et blessé une personne. Le lendemain, dans la matinée, des corps habillés en bleu ont tiré en l’air pour disperser la population qui s'était rassemblée autour de la résidence du sorcier ligabliste pour réclamer la libération des personnes arrêtées la veille. Le sorcier ligabliste a qualifié ce rassemblement d' « insurrection de la population »... mais a quand même dû libérer les djeuns arrêtés. En ce qui concerne la confiscation de l’écran géant, il dit l’avoir récupéré « pour le protéger ». 
On apprend d'autre part que le président de la société civile de Bweremana (dans le duché du Nord-Kivu) accuse des corps habillés en kaki de commettre...
-  Chutt ! Propagande subversive !

des exactions contre la population de cette localité : « Nous ne cessons de déplorer le comportement malsain de certains corps habillés en kaki : collecte forcée des produits vivriers, vols à main armée, perception illicite des taxes. La population a peur de se déplacer à cause de ces « tracasseries ». Interrogé au sujet de ces accusations, le sorcier légataire ayant reçu en prébende le commandement du bataillon a déclaré que  tous ces abus ont été commis à son insu mais il a promis de demander à ses subalternes d’y mettre fin. 
On attend. 
On apprend que l'ouverture de la Foire de la ville-duché d’Expo a été reportée d'une semaine « pour des raisons techniques » et sous prétexte que les élèves finalistes du secondaire devaient encore passer les épreuves des examens d’Etat. 
On attend.
On se demande quand interviendra la libération de Mopoie et de Bangazegino.
On apprend que les autorités de la République autocratique du Luabongo persistent à prétendre que le processus de libération des bénéficiaires de la loi d'amnistie suit son cours. Je m’interroge : « Mensonge d’Etat ? Qui peut-on croire encore dans cette sorcellerie ? »
On attend et on entend dire aussi que lesdites autorités envisageraient la libération en une fois de tous les bénéficiaires de la loi d'amnistie encore emprisonnés.

On attend toujours de RIIIR
On continuera d'attendre mais on se tiendra prêt et on se préparera à tout. On restera extrêmement vigilants




Vous êtes perdu(e)s ?
Et vous vous demandez où trouver un plan de la ville, un menu de la semaine ou une table des matières quelconque… et comment avoir accès à chacune des différentes séries de séquences du buku « sorciers, services et crapuleux » ?
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