jeudi 2 octobre 2014

SCC3/1 - LE ROMAN DE LA LIBERATION DE MOPOIE ET BANGAZEGINO, SUITE SANS FIN ?… Mopoie et de Bangazegino, ce sont ces deux irréductibles résistants à l’arbitraire, victimes de « lettres de cachet », jetés aux oubliettes et emprisonnés depuis des années à l’Université Libre de Makala, qu'un prélat inquisiteur du Saint-Office, crapuleux avéré, le général*** poursuit d'une haine féroce, rageuse et personnelle, une haine croissant à proportion de leur résistance

Nzombo le soir ?
o

Nat, alias "Nzambe Alalaka Te", alias "L'Evêque", alias "Le Belgicain" ou "Al-Baljiki", un agent haut-gradé et expérimenté des "services" (
qui avait, ya kala, fait de brillantes études de candidat ratichon dans un petit séminaire du Royaume de Jupiler, à Lîdje, en Gaume ou au Hainaut... et y avait appris à donner des "baises",  à conseiller aux valets de rastreindre et à appeler tout le monde "fieu"... Sauf les instrumentistes agissant sous ses ordres, évidemment ! Respect, ko !, et s'exprimait à présent dans une langue "sui generis" qui rendait compte de son histoire personnelle: un sabir très singulier, un mélange d'onctuosité écclésiastique et d'arrogance militaire, d'indoubill, de verlan et de wallon) ex-agent dévoué de l'ex-Agence Nationale de Documentation, à présent déseskoulisé, réactivé et remis au goût du jour... Nat, omniprésent, cauteleux et menaçant... Nat, également surnommé"Eau Piiire" parce que cet homme stressé et stressant, craint toujours et promet invariablement le piiiire... Nat m'appelle sur mon cellulaire et me dit se trouver actuellement à Bandalungwa (alias Paris), en route vers Selembao
- Masta boni ? Ça fait loooongtempss, fieu !
- Ohooh ? Nani wana ? Ozali nani ?
- Nat, ko !
- Nani ? Nate ?
- Tee ! Cesse de faire l'imbécile, fieu ! Omoni nga yuma ? Nat ! Nat comme Nat King Cole ! Nat "L'Evêque" et "le Belgicain"  comme disent mes ennemis (et ce n'est certainement pas pour me déplaire) ! Nat lokola "Agence Nationale de Documentation" ! Obosani nga, fieu ?
- Tee ! Al-Baljiki ? Eau Piiire ? Comment pourrais-je t'avoir oublié, Nat ? Jamais !
- Oza beta nga cara ?
- Tee, Papa !
- Boni ko ?
- Nazali kaka !
- Je t'ai cherché partout, fieu! Même à Inzia, au Kuumba, au Carrefour, à la Calebasse ou chez Jackie-la-Marraine ou dans d'autres bistrots d'Awel-Matonge ! Même dans les maquis de l’Awoyo où tu t'étais réfugié après ton exfiltration ! J'avais besoin de toi pour me disculper... et tu avais complètement disparu !  La Malibran m'avait tenu pour personnellement responsable de l'attentat à la praline dont elle avait été victime... et j’ai beaucoup souffert, à cause de toi, fieu ! Bayini ngai po na yo, comme le disait Franco ! 
Tu ne peux pas savoir...
- Désolé, Nat ! Nayebaki te ! Limbisa nga !
- Ce n'est pas grave, fieu ! Ekufeli te ! Je me demande quand même si, avec,le temps, tu ne serais pas devenu un peu cachottier, fieu ? 

- Comment ça, Nat ?
- Boni soni soni boye lokola mwan'a classe ? C'est chelou !
- Tee, Papa !
- Kosakana na nga te ! Ou bien je vais encore devoir te mettre à l'amende ! Ou prendre des mesures plus aradjicales encore ! Et même le piiire si tu vois ce que je veux dire ,fieu ! 

- Kosilika te, Papa !
- Keba na yo, fieu ! Tolukaka yo !

L'agent Nat me dit avoir l'intention d'aller saluer quelques vieux amis et collègues matons de l'Université Libre de Makala 




Ndlr  (2016), rappel: L' « Université Libre de Makala » ? Pourquoi l'Université  ? Pourquoi Libre ? Parce que la prison de Makala est devenu un haut-lieu de résistance à l'arbitraire ! Parce qu'on y découvre une grande concentration d'esprits combatifs et créatifs, courageux et déterminés ! Parce que s'y retrouvent, tôt ou tard, tous ceux qui résistent à l'arbitraire et s'opposent à la dictature des sorciers, des « services » et des crapuleux ! Parce que ces résistants sont aussi des citoyens qui réfléchissent à l'avenir du pays ! Et, sans doute aussi, parce que Makala est un des seuls lieux publics de la République autocratique du Luabango où on puisse encore  penser et s'exprimer librement sans courir le risque d'être embastillé !


et m'annonce vouloir profiter de l’occasion pour rendre visite à Mopoie et à Bangazegino
- Je t'offre ainsi l'occasion de te racheter... tout en relançant ma carrière, fieu ! On m'a dit que tu connaissais bien ces deux gaillards et que tu pourrais m'introduire auprès d'eux ? Je me suis dis que, dans les circonstances actuelles... après le vote de la loi d'amnistie... je pourrais sans doute les aider... à se réinsérer... les mettre en contact avec certains de mes amis.. et que tu pourrais peut-être leur en toucher un mot, non ?  Tu me dois bien ça après toutes les embrouilles que m'ont valu ton stupide attentat à la praline  ! En échange d'une attitude coopérative de leur part... dans le cadre de la politique de "cohésion nationale" mise en oeuvre par la Haute Hiérarchie... 
- Ohooh ! Nayebi te, Nat ! Il faut kotuna bango !
- Mais pourquoi attendre, fieu? Attendre quoi ? Pourquoi ne pas faire ça tout de suite ? Aujourd'hui même ! Maintenant ! Derekitima ! Exécution !


Beeek ! 
Un cancrelat me broute les orteils et me grignote les petites peaux des ongles sans même chercher à se cacher.
Beeek !  Et voilà que l'agent Nat me demande de rédiger un SMS à l'intention de mes amis…  Rien d’autre ! Pas plus ! 
Beeek ! 
Je pisse dans le lavabo, je crache dans le cendrier... mais je finis quand même par reprendre mon souffle et mes esprits et je réponds à l'agent Nat que cette affaire n'est certainement pas du ressort de l'ex-Agence Nationale de Documentation. Et qu'elle relève plutôt du général*** et du Saint-Office. Et que, de toute façon, je ne vois pas très bien ce que la visite d'un agent des "services", à la réputation plutôt sulfureuse, allait pouvoir apporter de neuf et de positif à mes amis. Et qu'une loi d'amnistie venait d'être votée et promulguée. Et qu'il fallait faire confiance...
- Ohooh ? commente Vié ba Diamba (également appelé "fieu" par l'agent Nat, son interlocuteur virtuel... oncteux et menaçant). Une justice dont les jugements et arrêts sont habituellement « boutiqués » ? Une justice scandaleusement instrumentalisée?
- Chuttt ! Atteinte à l'honneur de la justice et au moral des magistrats, fieu !
- Une justice politique ou militaire comprenant, même (et surtout) au plus haut niveau, des magistrats du siège-moins élevés en grade répondant aux ordres d’officiers du ministère public plus élevés en grade ou des juristes-prostitué(e)s à la solde des « services », entretenu(e)s par le système en place et disposé(e)s, sous prétexte de souveraineté nationale, à justifier toutes les atteintes aux droits de l’homme par les exigences de la sécurité des biens, des installations et du pouvoir de la Haute Hiérarchie, de ses affidés et de ses inféodés ?
- Chuttt ! Atteinte à l'honneur de l'armée et des "services", fieu ! Offense à la personne du Haut-Hiérarque ! Rastreins valet !
- Il ne faut JAMAIS, JAMAIS, JAMAIS (sauf quelques exceptions notables et d’autant plus remarquables) faire confiance aux juges du Luabongo ? Même (et surtout) au niveau des procureurs, auditeurs et avocats généraux et des magistrats des Cours militaires et de la Cour Suprême de Justice ? 
- Chuttt ! Gare aux imputations dommageables, fieu, allégations infondées et malveillantes, propos tendancieux et travestissement des faits ! Rastreins, fieu ! 
- Gare aux vérités inconvenantes, c'est bien ça, Nat ?

à la justice du Luabongo. 
Et que Mopoie et Bangazegino étaient, de toute évidence et de l’avis de tout le monde, immédiatement « éligibles » à la loi d'amnistie et qu'ils auront bientôt quitté l'Unimak.
Incessamment sous peu. Très certainement. Sans aucun doute.
Et que leur libération pouvait d'ailleurs intervenir à tout moment. Aujourd'hui même, peut-être, devant les caméras de la télévision et en présence de plusieurs grands sorciers dont on a annoncé la visite à l'Université

Plusieurs sorciers ou sorciers-adjoints se sont, effectivement rendus à l'Unimak aujourd'hui même. Et tout le monde attendait qu'il se passe quelque chose. Tout le monde s'était préparé à une libération en fanfare d’au moins quelques-uns des prisonniers politiques concernés par la loi d’amnistie parmi ceux qui avaient été incarcérés à l'Unimak. Des avocats et de nombreux parents et amis de détenus « éligibles à l'amnistie » avaient fait le déplacement ou étaient sur le qui-vive. Des journalistes de la télévision aussi. Ekisa aussi, son employeur lui avait donné sa journée... 
Mais il ne s'est rien passé.

Il s'est passé autre chose.
Il s'est passé que les sorciers ou leurs adjoints ayant reçu en prébende la Santé ou les Droits humains se sont effectivement déplacés jusqu'à l'Unimak en 4x4 climatisées aux vitres fumées et blindées, escortés par de nombreux gardes du corps. Mais qu'ils n'avaient d'autre mission que d'accompagner, dans sa mission d'évangélisation, un puissant pasteur sud-africain venu 
- Partageons la parole du Seigneur ! 
- Yeeeees !
- Ce sont les œuvres qui fortifient la foi ! La main qui donne est plus puissante que celle qui reçoit !
- O Yeeeees !

inviter les prisonniers à se repentir et leur distribuer des matelas en mousse de quelques centimètres d'épaisseur et des cartons de boîtes de conserve... 
- Ohooh ? Des matelas de prières, ça existe ?
- Chutt ! Propos inconvenants, fieu !
On se demande évidemment si ce sont les détenus, les gardiens ou le directeur de la prison qui vont en profiter.
Et si le général*** aussi va prélever sa dîme.

La loi d’amnistie a été votée et promulguée et il ne s'est donc rien passé ! 
Rien.
Ni avant-hier, ni hier, ni aujourd'hui. Ni le lendemain. Ni le surlendemain.
Ni la semaine suivante.




Ndlr (2016): Ni le mois après. Ni huit mois après. Ni un an après.Ni deux ans après.


Rien.

Et les sorciers, les « services » et les crapuleux laissent les « éligibles » à l'amnistie se morfondre. Et se plaisent à les faire lanterner de façon indécente, cruelle et crapuleuse. Et ne fournissent aucune information. Ni aux prisonniers, ni aux familles.
Mais on dit, on raconte, balobi…
On dit… De source sûre !, que Mopoie et Bangazegino vont bientôt être libérés et que la loi d’amnistie visera non seulement les gens du M23 mais aussi les prisonniers politiques, les prisonniers d'opinion.
Et que Mopoie et Bangazegino sortiront de l'Unimak peut-être aujourd'hui même, probablement vendredi, sans doute la semaine prochaine, certainement d'ici deux semaines.
Ou, au plus tard, nous assure-t-on encore, dans un ou deux mois, aussitôt après la constitution d'un nouveau Grand Conciliabule de la République autocratique du Luabongo promis par la Haute Hiérarchie.

On nous assure, on nous rassure...
Des procédures sont mises en place mais ça traîne, ça traîne, ça traîne :
Établissement d'une liste des personnes éligibles...
Passage devant une commission du parquet pour identification physique...
Signature d'un acte d'engagement…

Et toujours pas de libérations.
Rien

Ça traîne, ça rackette, ça magouille et ça tripatouille encore, pendant des jours et des semaines, des mois...
On ne sait pas, on se demande ce qu' « ils » attendent, le « feu vert » de qui ?
De l’Autorité Morale, dites-vous  ?
Mais qu’est-ce que ça peut bien être, une Autorité Morale : un chef de bande mafieuse, un commandeur des croyants, un gourou du Tout-Puissant Marché, un despote éclairé par des politologues-tapins et des juristes-paillassons, un commandant en chef d’une zone de défense ou d’une région militaire, un maréchal-président-fondateur, une autorité qui vient de Dieu et qui a été installée par Lui ?
Autorité morale ? C’est le nom que l’on donne aux tyrans dans la Nouvelle Démocratie du Luabongo, telle que préparée « à la mode de chez nous » ?

On stresse, on stresse, on s'épuise...
Opacité, absence de contrôle. On se demande quelles crapuleries se manigancent encore.
Entre-temps, on apprend que le député Diomi Ndongala, accusé d'avoir organisé un complot contre la sûreté de la République autocratique du Luabongo, vient d'être condamné par la Cour Suprême de Justice à 10 ans de prison... pour « viol sur mineures » !
On attend...
On continue d'attendre...
On se demande quand interviendra la libération de Mopoie et de Bangazegino.
Et, dans la rue,  les gens d'Expo..
- Allo ! Coucou, petite chérie ! Hola caracola ! Tu m'entends bien ?

- Oui, Douchka ! Et toi ?
- Bien !
- Et ton "roman", ça avance ?
- Mouais...
- Et l'affaire qui t'occupe ?
- Toujours rien, petite chérie, on attend, on attend... et j'écris !
- Je vois ça ! Et je te lis parfois (n'y crois pas trop) quand j'ai le temps... mais, dis-moi quand même, "Expo", elingi koloba nini ? Rappelle-moi encore !
- "Expo" comme Ex-Poto moyindo ! 
Soki "Expo" soki "Mboki" (à ne pas confondre avec une ville d'un pays voisin portant le mêmenom) ! Mboki, lokola « Mboka ya ba ndoki ».! Kisasa, quoi! 
- Et pourquoi ça, Ex-Poto ?
- Oyebi te ke Poto moyindo ekomi mboka ya ba ndoki ?

s'imaginent que les « libérables » ont déjà été libérés. Et d'ailleurs, dans la ville-duché d'Expo (soki Mboki), tout le monde s'en fout. Sauf les familles, quelques proches et des avocats tenaces et courageux. Tout le monde vaque à ses propres affaires et s'en fout éperdument...
Aux dernières nouvelles, on n'attend plus que... 

Quoi encore ? Qu'est-ce qu'ils ont encore inventé ? La signature d'un arrêté désignant nominativement les personnes éligibles à la loi d'amnistie ? C'est prêt mais ça bloquerait encore « du côté des militaires » ? Certains noms dérangeraient, des tractations seraient toujours en cours ? Les « services » seraient en train de se concerter, ils se seraient réunis toute la journée de vendredi et devraient se revoir lundi ?
On attend toujours de RIIIR

Nzombo le soir ?
Rien du tout !
Malewa suite et fin ?
Rien du tout de chez rien du tout ! 
Reprise des tribulations de Mopoie et de Bangazegino...

En ce qui concerne Mopoie, Bangazegino et les autres prisonniers politiques de réelle importance, le général*** (émule du général Janssens, le dernier commandant en chef de la force publique coloniale) aurait toujours défendu la position suivante devant ses collègues des "services": 

APRES LA LOI D'AMNISTIE = AVANT LA LOI D'AMNISTIE !

Et tout continue donc comme avant. 
Et me voici obligé de reprendre le cours de mon roman, d'ouvrir de nouvelles séquences, d'entamer une troisième « série », de modifier le concept de l'ouvrage et même son écriture...

Après avoir délaissé la Châtellenie d'Awel, cette circonscription autonome de la ville-région de Bruzout, cette chefferie imaginaire de mes aventures de hibou à oreilles de chat dans laquelle les sorciers, les « services » et les crapuleux pouvaient encore se promener de façon « idéale », sans trop craindre d'être démasqués nommément, identifiés publiquement et mis au pilori sur la grand-place de la seigneurie… 
Et sans non plus courir le risque d'être poursuivis par la justice pour dépossession du peuple et accaparement de la souveraineté nationale, destruction de l’État de droit et partage des dépouilles de la chose publique, violations délibérées de la constitution et transformation d’une république qui se voulait démocratique en une monarchie présidentielle autocratique de type néo-seskouliste, « glissement » ou conversion progressive de la Nouvelle Démocratie préparée à la façon (en liboke, ya kokalinga, ya kotokisa…) ou à la sauce locale (mosaka, nguba, mbika, mwamba, maï-maï, limbondo), avec la complicité de la communauté internationale des dominants et des biens-pensants, en une nouvelle dictature s’affichant désormais sans vergogne, sans se soucier de sauvegarder certaines apparences formelles et protocolaires : Palais du Peuple converti en un camp militaire, atteintes aux droits de l'homme, assassinats, tortures et autres actes constitutifs de traitements inhumains et dégradants...

Après avoir aussi passé de longs mois dans les maquis de l’Awoyo, y avoir retrouvé des forces, formé des brigades internationales de mots percutants et les avoir entraînées aux techniques du roman-guerilla, au lancer de mots-pralines (fourrés au poil à gratter, au fluide glacial ou à la bile de crocodile, au tangawisi, au pili-pili, à la bave de crapaud ou au jus de limace, à la boule puante ou à la gélignite).et de mots-cacas Molotov...

Après tout ceci et après tout cela…
Me voici obligé, à présent, de changer à nouveau de stratégie, de mettre provisoirement de côté ma démonstration onirique, gouailleuse, burlesque et extravagante du caractère non-démocratique, universel et oppressant tant du système sorcier que du système du Marché dans leur généralité…

Et me voilà déterminé à raconter et à décrire désormais, à travers le relevé de multiples « incidents de la vie de tous les jours » et autres « faits divers », une application particulière qui est faite de ces systèmes et à retracer le fonctionnement (et la cohabitation quelquefois difficile) du système sorcier et du système du Marché, aujourd'hui même, en République autocratique du Luabongo.
Et me voici donc amené à m'éloigner, peu à peu, du Royaume de Jupiler et de la République d'Awoyo. 
Et à m'installer, de plus en plus profondément et de plein pied, en République autocratique du Luabongo... 
Et à tendre l’oreille et à ouvrir les yeux et à mettre les doigts et à fourrer mon nez partout.
Et à renifler toutes les odeurs et à écouter l’ensemble des rumeurs et à scruter attentivement, jour après jour, les dépêches d'agence et communiqués, articles et revues de presse rédigés, diffusés, retransmis et/ou commentés par Radio Okapi, la Voix des Sans Voix, ALP, APA, Luabongoforum, /AfriKarabia, Jeune Afrique, RFI, Eurac, AFP, Belga, 7/7.cd,  Xinhua, etc à la recherche d'informations relatives à la libération des bénéficiaires de l'amnistie maintenus arbitrairement en détention par le général*** et les « services ».
Et à observer et à repérer certains événements marquants et à en suivre le développement, au jour le jour...
Et à mettre à nu, à dévoiler et à rendre publique la façon dont fonctionne une sorcellerie dans le système du Marché, au jour le jour
Et à m’interroger

ET MON BUKU DEVENANT DE PLUS EN PLUS POINTU ET DE PLUS EN PLUS DOCUMENTÉ, DE MOINS EN MOINS ONIRIQUE ET DE MOINS EN MOINS GOUAILLEUR, DE PLUS EN PLUS INCISIF ET DE PLUS EN PLUS ACCUSATEUR... n'hésitant plus à faire monter sur scène la Haute Hiérarchie, le responsable suprême de tous les « services », le sorcier en chef, le « père de tous les sorciers », de même que ses affidés et inféodés, les sorciers régaliens, feudataires, légataires, proconsulaires et territoriaux de toute la sorcellerie. 
Et mettant particulièrement en évidence l'indifférence des sorciers de différents niveaux aux problèmes de la population et aux angoisses des libérables maintenus arbitrairement en détention. 
Et repérant, signalant et exposant au public les transgressions de la loi et violations des règles et des principes de l'Etat de droit, les sting operations, opérations de targeted killing  et autres abus de pouvoir et agissements illégaux des « services » et des crapuleux de tous bords, à chaque niveau de pouvoir de même que les « tracasseries », incessantes dont la population fait l'objet

Et mon buku faisant aussi ressortir, en revanche et en contrepoint, la façon dont cette population affronte les pires difficultés.
Et rendant compte de l'incroyable esprit de survie et de l'extraordinaire ténacité de la population de la République autocratique du Luabongo, des colères qui l'enflamment, des RIIIR qui la secouent, des solutions qu'elle imagine et des luttes qu'elle ne cesse de mener.
Et rendant compte également du courage des libérables, de leur résistance obstinée et de leur détermination à ne pas se laisser écraser par leurs persécuteurs et tortionnaires.
Et m’épastrouillant, me mettant en rogne ou m’esbaudissant, 
posant des questions et risquant des commentaires (au téléphone) devant ma femme mariée ou (virtuellement) devant l'agent Nat, toujours aussi
- C'est pour ça qu'on vous appelle "L'Evêque", Monseigneur ?
- Chutt ! Imputation dommageable, fieu !

onctueux (sauf avec ses instrumentistes, ceux qui l'appelent Chef) qui continue de me suivre à la trace et fait mine de me mettre en garde, avec une feinte bienveillance...



Vous êtes perdu(e)s ?
Et vous vous demandez où trouver un plan de la ville, un menu de la semaine ou une table des matières quelconque… et comment avoir accès à chacune des différentes séries de séquences du buku « sorciers, services et crapuleux » ?
Problème ezali te, cliquez sur : http://sosecra.blogspot.be/





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