jeudi 2 octobre 2014

SCC3/2 - Tika nyoka, boma Zaïrois ! A Katongola aussi ?

Nzombo le soir ? (2)

On attend. 
On se demande quand interviendra la libération de Mopoie et de Bangazegino.
On attend
On attend et on constate que le réseau est revenu… Pour dix minutes, pour un jour ou pour toujours ? Et que le brouillard progressivement se lève et que des informations précises commencent à circuler sur internet et que les courriels parviennent sans trop de problèmes à leurs destinataires et que les yeux se dessillent et que les communications téléphoniques entre le République d'Awoyo et le République autocratique du Luabongo se normalisent et sont à présent normalisées. 
On attend. Et des informations de tous les jours ne cessent de me parvenir en abondance. 
On attend
On apprend le décès par balles, dans la baronnie de Mambasa, du chef Maï-Maï Paul Sadala, alias Morgan, deux jours après qu'il se soit rendu...
- Ohooh ? 
C’est plutôt embarrassant ça, non ? 
- Lutte anti-terroriste, fieu ! Vuvamu, Boko-Haram et tout le tralala ! Rébellion caractérisée ! C'était chelou ! Des coups de bals lui ont heurté par tout le corps !
aux corps habillés en kaki, avec tous ses hommes, devant les autorités coutumières de Bandegaibo. Les tentatives de l'équipe médicale dépêchée par la Mission des Nations Unies au Luabongo (Monuslu) pour le réanimer sont restées vaines. Le député Joseph Ndiya soutient la thèse de l'assassinat. On parle de liquidation pure et simple. Je m'interroge : « Ohooh ? Crapulerie  ordinaire ou crapulerie d'État ? Le mystère du massacre des okapis restera-t-il à jamais non-résolu ? Et tous les à-côtés de ce massacre aussi : les relations de la réserve de faune d'Epulu avec les paysans des alentours, les rapports de Morgan avec l'armée, les trafics des uns et des autres : les armes, l'ivoire, le contrôle des foyers d’exploitation artisanale d’or situés dans la réserve ? »
On attend.
On apprend que Tshaku, le sorcier régalien chargé de la mobilisation, de la propagande, de l'animation politique et de l'éducation du peuple (et coordinateur stratégique de la pensée unique à l'usage des ensorcelés) et porte-parole du Grand Conciliabule de la République autocratique du Luabongo n'a pas tardé à commenter la liquidation de Morgan : « Qui dirige notre sorcellerie, le chef milicien Paul Sadala dit Morgan ? Nous aurions aimé avoir des informations sur les réseaux qui l’alimentaient en armement, les réseaux de complicité interne ou externe... Tout cela nous devons y renoncer suite à des incidents créés par l’intéressé lui-même. La Nouvelle Démocratie du Luabongo, ses invincibles chars de combat et ses valeureux généraux experts en droits de l’homme, n'a de leçons à recevoir de personne et encore moins d'un chef de bande armée, aujourd'hui décédé ».
On attend.
On se demande quand interviendra la libération de Mopoie et de Bangazegino..
On apprend qu'une liste d'amnistiés aurait été signée et que cette liste serait « en route » pour l'Université Libre de Makala...
On attend. 
On signale une forte activité du volcan Nyamulagira, à 20 km au nord de Goma, le chef-lieu du duché du Nord-Kivu et on craint que cette activité ne puisse mener à une éruption dans les prochains jours.
On attend
On apprend que les noms de Mopoie et de Bangazegino figureraient effectivement sur la liste des bénéficiaires de la loi d'amnistie qui vient d’être signée et qu’ils devraient pouvoir sortir au plus tard jeudi. Je demeure cependant perplexe et dubitatif:
- Allo ! Coucou, petite chérie ! Tu voudrais savoir où j'en suis, comment se présente l'affaire qui m'occupe
 et si mon "roman" avance  ?
- Pourquoi pas, si ça peut t'aider, si ça te fait plaisir...

- Eh bien, petite chérie, je commence à me demander très sérieusement si les sorciers, les « services » et les crapuleux accepteront jamais de rendre leur liberté à des irréductibles qui ne cessent de leur résister, qui n'arrêtent pas de les accuser d’avoir trahi leur génération, de s’être appropriés le Luabongo, d’avoir dépossédé le peuple de sa souveraineté et d’avoir confisqué la chose publique à leur profit...
- Mais de quelle génération parles-tu, Douchka ? Celle d'après l'Indépendance du pays ? Celle d'après Seskoul ?
- La génération des jeunes du début des années 2001/2002 (celle de Freddy Matungulu, de Firmin Yangambi et d’Eric Kikunda dans un premier temps, celle de Vital Kamerhe et de Kudura Kasongo plus tard, etc), toute une génération qui avait cru, avec un bel enthousiasme et une certaine dose de naïveté, pouvoir œuvrer librement à la construction d’une nouvelle république réellement démocratique, doté d'une véritable Constitution, dans un Luabongo enfin réconcilié. Certains, à présent, sont partis ou retournés à l’étranger, d’autres croupissent en prison.

On attend...
On apprend la mort sous la torture, au Camp Lufungula, de Doris Mpawudi Manzanza, vendeur ambulant, enlevé jeudi dernier par des corps habillés en bleu aux alentours du petit marché de l'UPN dans la ville-duché d'Expo (alias Mboki). Je m’interroge : «Ohooh ?  Crapulerie ordinaire ? Pourquoi s’en prendre à un shayeur ? A qui ça rapporte quoi ? Quel pouvait être l’enjeu ? Quel trafic ?  » 
On attend.
On apprend que la mort de Doris Mpawudi a immédiatement été dénoncée par la « Voix des sans Voix », l'ong de défense des droits de l'homme de feu Floribert Chebeya. Je me félicite de l’intervention de la VSV et je me pose des questions : « Ohooh ? Il n’y a pas de grandes et de petites crapuleries ? Il n’y a pas de grandes et de petites victimes des crapuleux et de leurs instrumentalistes ? Dans la police, il n’y a pas que les « services spéciaux » qui opèrent en marge de la loi ? Le Camp Lufungula serait-il devenu le principal repaire des tortionnaires ordinaires de la police de la ville-duché d’Expo, l’endroit par excellence où parquer et travailler au corps les gens de tous les jours : non seulement les manifestants mais aussi les Wewa, les Kuluna et les Shayeurs ? »
On attend...
On apprend que le conservateur du parc national des Virunga a été victime d'une embuscade, dans la localité de Rwaza, à 30 km au nord de Goma, sur la route qui conduit à Rumangabo dans le duché du Nord-Kivu. Je m'interroge.
- Ohooh ?  Les tueurs étaient-ils directement à la solde de la Soco ou avaient-ils été commandités par des sorciers prébendiers ducaux ou nationaux, corrompus et complices ? Crapulerie ordinaire ou crapulerie d'État ?

- Chutt ! Propagation de faux bruits, fieu !
On attend.
On se demande quand interviendra la libération de Mopoie et de Bangazegino.
On apprend la publication d'une liste de cinquante premiers bénéficiaires de la loi d’amnistie, membres du M23 et des « groupes d'insurrection » de Faustin Munene et Honoré Ngbanda. Les noms de Mopoie et de Bangazegino ne figurent pas sur cette liste. Mais, assure-t-on, d'autres arrêtés sont déjà signés et...
On attend...
On rassure, on laisse espérer : « Aujourd'hui sans aucun doute. Dans l'après-midi peut-être. Ou ce soir au plus tard. Demain certainement »
On attend.
On apprend que le déraillement d’un train de la SNCL à Katongola, dans le grand-duché du Katanga, a fait plus de 30 morts... 
- Ohooh ? Batu mwindu bakufaka na microbes te ? Vraiment ? Ni même d'un déraillement de train ? Qui sont les ndoki ? Un certain « Bic Rouge », venu du Bandundu, y serait-il pour quelque chose ? Ou des jeunes activistes de Goma ?
- Une enquête identifiera les causes de l’accident et déterminera les responsabilités des uns et des autres, fieu !
- Et, conformément à la tradition, c’est aux personnes décédées qu’il reviendra sans doute de désigner les responsables de leur mort, c'est bien ça, Nat ?
et près de 55 blessés. Ce train de marchandises, en provenance de Kamina, se rendait à Mwene-Ditu dans le duché du Kasaî-Oriental. Des corps seraient encore bloqués dans les wagons et containers si bien que le bilan devra sans doute être revu à la hausse.
On attend.
On apprend que plusieurs personnes figurant sur la liste des cinquante premiers amnistiés ont effectivement recouvré la liberté. Toutes ces personnes relevaient de la justice militaire et étaient emprisonnés soit à Ndolo, soit à l'Unimak. Parmi eux ne se trouve aucun « libérable » relevant du parquet civil.
On attend.
On apprend qu'une personne se prétendant membre de la famille de la Haute Hiérarchie a fait enlever le chef du village Kintu dans le grand-duché du Katanga, qui refusait de lui céder gratuitement douze hectares de terre. 
On attend
On se demande quand interviendra la libération de Mopoie et de Bangazegino.
On apprend que les « services » continueraient de s'opposer farouchement à leur élargissement. Je m'interroge avec une certaine innocence et ouvre de grands yeux candides: « Ohooh ? Qu'en pense La Malibran, l'ex-diva de la châtellenie d'Awel et soprano du barreau ? Peut-on espérer une intervention de cette sorcière de haut niveau ? Ne pourra-t-elle pas au moins faire entendre une voix différente ? »
On attend.
On apprend que l'avocat de la « personne se prétendant membre de la famille de la Haute Hiérarchie », accusé d’avoir enlevé un chef coutumier de la baronnie de Kipushi, nie toute implication de son client. Selon cet avocat, cette personne n'est pas apparentée à la Haute Hiérarchie et le chef Kintu a été arrêté, de manière tout à fait légale, sur mandat du procureur général de Lubumbashi.
On attend.
On apprend la signature de plusieurs arrêtés relatifs à l'application de la loi d'amnistie. Mopoie et Bangazegino ne figurent pas parmi les 271 nouveaux bénéficiaires. Je continue de m'interroger avec toujours la même nigauderie : « S'agit-il uniquement de personnes relevant des juridictions militaires ? Peut-on continuer d'espérer ? Entendra-t-on enfin la voix de La Malibran ? Dois-je surseoir à la diffusion de mon buku ? »
On attend.
On apprend que des centaines de « Zaïrois »...
- Ohooh ? C'est ainsi que les Luabongais sont appelés là-bas ? Po na nini ? 
- Chuttt ! Gare aux imputations dommageables, allégations infondées et malveillantes, propos tendancieux et travestissement des faits, fieu !

- Gare aux vérités inconvenantes, c'est bien ça, Nat ?
ont été refoulés brutalement aux cris de « Tika nyoka, boma Zaïrois » de la République de Fara-Fara où ils exerçaient toutes sortes de petits métiers et qu'ils ont débarqué au Beach Ngobila dans la ville-duché d'Expo. 
On attend
On apprend que plus d'une vingtaine de personnes sont mortes dans une bousculade survenue, vers deux heures du matin, au stade du 30 juin de Kikwit, dans le duché du Bandundu, au cours du concert inaugural de la première édition du Festival « King Kester Emeneya » organisé en hommage à cet artiste récemment décédé. Des sources locales indiquent que la bousculade a eu lieu alors que le chanteur Fally Ipupa était sur scène. Après une coupure d’électricité, plusieurs personnes venues assister au concert auraient tenté d’en sortir. Elles ont fait face à ceux qui étaient restés à l’extérieur et qui tentaient d’entrer gratuitement dans l’enceinte en profitant de l’obscurité.
On attend
On apprend que le bilan du déraillement de train de Katongola, dans le grand-duché du Katanga, s'alourdit. Sur les dix wagons couchés, un seul a pu être soulevé par l’équipe de la SNCL dépêchée depuis Mwene-Ditu. Une cinquantaine de corps sont encore visibles mais il est difficile de les extraire des débris. Une odeur nauséabonde se dégage du lieu de l’accident. Des agents de la SNCL ont encore sorti trente corps d’un container avant de les enterrer dans une fosse commune. Un agent de la Croix-Rouge rencontré sur le lieu du déraillement parle d’une centaine de corps déjà enterrés.
On attend.
On apprend qu'un certain Raphaël Seskoul dont on dit qu’il serait un fils de l'ancien chef d'État Luabongais, âgé de 35 ans et travaillant comme intérimaire 
- Ohooh ? Les ayants droit de l’ancien roi du Luabongo sont devenus casseurs de pierres à Lola ? Cela ne devrait-il pas faire réfléchir les héritiers et la clientèle de l’actuelle famille régnante ? 
- Chuttt ! Gare aux prémonitions et pressentiments aventureux qui pourraient être interprêtés comme des prédictions diffamatoires, fieu !
dans l'industrie pharmaceutique à Toulouse, aurait percuté un platane avec sa voiture à quelques mètres du pont des Catalans et qu'il se serait échappé de l'ambulance qui le prenait en charge et se serait jeté dans la Garonne.
On attend.
On apprend que des milliers de « Zaïrois » refoulés de la République de Fara-Fara continuent de débarquer au Beach
de Société Luabongaise des ports et transports (SLPT) dans la ville-duché d'Expo.
-  Ohooh ? Qui sont-ils, ces refoulés ? Des éléments des ex-Forces armées zaïroises et leurs "dépendants" ? Des Hutu qui avaient fui l'avancée de l'AFDL en 1996 et leurs "dépendants" ? Des ex-militaires du MLC de Jean-Pierre Bemba Gombo et leurs "dépendants" ? Des Enyele ? Des Kuluna et leurs "dépendants" ? Qu'est-ce que cache cette opération dégueulasse et pourrie ?
- Chuttt ! Kanga monoko na yo !

On attend
On apprend que le bilan de la catastrophe de Katongola, dans le grand-duché du Katanga, pourrait encore être revu à la hausse. D'après le président de la Croix-Rouge du grand-duché, sept fosses communes ont été creusées contenant chacune entre 15 et 30 personnes si bien que le nombre des victimes devrait se situer entre 100 et 200, ce que dément évidemment le sorcier régalien chargé de la mobilisation, de la propagande, de l'animation politique et de l'éducation du peuple (et coordinateur stratégique de la pensée unique à l'usage des ensorcelés) et porte-parole du Grand Conciliabule de la République autocratique du Luabongo, qualifiant ces propos de « mensonges » émanant de « gens qui veulent se rendre intéressants » et se demandant : « Qui dirige notre sorcellerie, un petit responsable de la Croix-Rouge ? La Nouvelle Démocratie du Luabongo n'a de leçons à recevoir de personne et encore moins d'un petit responsable d’une organisation pamba-pamba dont tout le monde sait qu’elle est liée à des intérêts étrangers en général et suisses en particulier !»
On attend.
On apprend que le nombre de « Zaïrois » refoulés, non seulement de la ville de Brazzaville mais aussi de Pointe-Noire ainsi que d'autres villes et villages de la République de Fara-Fara, s'élèverait à présent à près de 40.000 personnes. Du matin au soir, les bus de la société Translu réquisitionnés par le Grand Conciliabule de la République autocratique du Luabongo ne cessent de se relayer à l'entrée du Beach en vue de leur récupération et de leur transfert au Stade Cardinal Malula (ex-24 novembre, ex-reine Astrid), dans le bourg autonome de Kinshasa, retenu comme site provisoire de transit. Contraints de passer leurs nuits à la belle étoile, sans couvertures, sans nourriture, sans installations sanitaires (les toilettes du stade étant bouchées depuis des décennies), les refoulés sont contraints de faire leurs besoins naturels dans des caniveaux, des égouts, des maisons inachevées, des pots ou...
- Ohooh ? Des cacas Molotov ? On fourbit des armes ?
- Chuttt ! Keba na yo !  Incitation à la résistance civile et propagande subversive, fieu !

des sachets en plastique.
On attend.
On apprend que la centrale hydro-électrique de Mobayi-Mbongo, dans le grand-duché de l'Equateur est tombée en panne et que la ville franche de Gbadolite 
- Oooh ? Ah bon, on vit mieux à Toulouse (à
 part les platanes et la Garonne qui peuvent parfois se montrer contrariants)qu'à Gbadolite ? C’est ça l’héritage du seskoulsme ?
- Chuttt !
est privée d’électricité depuis une semaine.
On attend.
On se demande quand interviendra la libération de Mopoie et de Bangazegino.
On apprend la levée d’écrou d'une centaine de bénéficiaires de la loi d'amnistie sélectionnés par les « services ». Parmi ceux-ci figure un prisonnier de l'Université Libre de Makala devenu un informateur attitré du général*** ... et qui avait été chargé plus particulièrement de faire rapport à ce haut-gradé du Saint-Office sur l'état d'esprit de Mopoie et Bangazegino et sur l'identité et les intentions cachées des personnes qui cherchaient à les rencontrer. Le sorcier régalien chargé de la mobilisation, de la propagande, de l'animation politique et de l'éducation du peuple (et coordinateur stratégique de la pensée unique à l'usage des ensorcelés) et porte-parole du Grand Conciliabule de la République autocratique du Luabongo a invité les autres personnes qui doivent bénéficier de l’amnistie à la patience, « à ne pas se laisser manipuler par ceux qui, contre toute évidence, s’évertuent à répandre le pessimisme et les doutes en semant les doutes sur la volonté d’appliquer pleinement la loi d’amnistie sans limite, sans trafic et discrimination». Et ledit sorcier chargé de l'agit-prop de se poser la question : « Qui dirige notre sorcellerie, les bénéficiaires de la loi d'amnistie, leurs proches et leurs avocats ? La Nouvelle Démocratie du Luabongo, son bulukutu et son mungwa ya basengi, n'a de leçons à recevoir de personne et encore moins de ses propres prisonniers et de leurs avocats !». 
On attend.
On me demande de surseoir à la diffusion de mon buku.
On attend 
On apprend d'une part et d'autre part
On apprend d'une part, de source syndicale, que la SNCL était au courant de l’état défectueux du train qui a déraillé à Katongola, dans le grand-duché du Katanga : un train dont, rapporte un agent de l’entreprise, la locomotive se serait emballée « comme un buffle quand il s'énerve et devient incontrôlable ». Ce trains dont les machinistes sont morts, aurait normalement dû rentrer à vide à Lubumbashi pour entretien et n'aurait jamais dû transporter des marchandises et encore moins des hommes. 
On apprend d'autre part que la synergie des syndicats des enseignants fait savoir que « trois cent mille enseignants ne sont toujours pas payés depuis plusieurs années sur l'ensemble de la République autocratique du Luabongo ». On s'imagine évidemment la réaction énervée du sorcier régalien chargé de la mobilisation, de la propagande, de l'animation politique et de l'éducation du peuple (et coordinateur stratégique de la pensée unique à l'usage des ensorcelés) et porte-parole du Grand Conciliabule de la République autocratique du Luabongo : « Qui dirige notre sorcellerie, une délégation syndicale de cheminots arrogants ou d'enseignants de brousse abrutis et stupides ?»
On attend.
On apprend que les échanges commerciaux avec la République de Fara-Fara ne sont pas affectés par les expulsions de ressortissants de la République autocratique du Luabongo. Le sorcier régalien chargé de la mobilisation, de la propagande, de l'animation politique et de l'éducation du peuple (et coordinateur stratégique de la pensée unique à l'usage des ensorcelés) et porte-parole du Grand Conciliabule de la République autocratique du Luabongo stigmatise « ceux qui tiennent à pousser les autorités sur les chemins d’une réaction viscérale d’exaspération, ceux qui font peu de cas des 92 à 95 % de nos ressortissants demeurant encore à un titre ou à un autre dans ce pays voisin et dont il est prudent de ne pas compromettre la quiétude par des décisions à l'emporte-pièce.» Et ledit sorcier chargé de l'agit-prop de se poser la question : « Qui dirige notre sorcellerie, les refoulés de la République de Fara-Fara et leurs familles, de simples porteurs de valises et de baluchons  ? La Nouvelle Démocratie Nationale du Luabongo, nationale et souveraine, n'a de leçons à recevoir de personne et encore moins de ceux qui l'avaient, avec ingratitude, reniée, rejetée ou désertée !»
On attend.
On apprend que les agents de la Société nationale d'assurances (Sonas) ont organisé un sit-in devant la direction générale de leur entreprise dans la ville-duché d'Expo. Ils réclament leurs arriérés de salaire datant pour certains de 2009. Trois agents de la Sonas et une journaliste ont été interpellés.
On attend 
On espère que Mopoie et Bangazegino figureront sur une prochaine liste de personnes libérables. 
On attend.
On apprend que le bilan de l'accident ferroviaire de Katongola, dans le grand-duché du Katanga, est toujours controversé. La « société civile » locale parle de plus de deux cent dix morts tandis que le chef de la collectivité locale déclare que ses services ont participé à l’enterrement de quatre cent-six corps. La réaction du sorcier régalien chargé de la mobilisation, de la propagande, de l'animation politique et de l'éducation du peuple (et coordinateur stratégique de la pensée unique à l'usage des ensorcelés) et porte-parole du Grand Conciliabule de la République autocratique du Luabongo ne se fait pas attendre : « Qui dirige notre sorcellerie : la société civile ou un petit chef coutumier local qui cherche à sa faire valoir en inventant des chiffres extravagants ? La Jeune démocratie du Luabongo n'a de leçons à recevoir de personne et encore moins de ses propres ressortissants, ni même de ses morts ! Et surtout pas de chefs coutumiers qui ne savent même pas compter !»
On attend.
On apprend qu'un nouveau déraillement du train de la SNCL a fait provisoirement cinq morts à la hauteur de la localité de Kabongo, toujours dans le grand-duché du Katanga.  Il s'agit d'un train marchandise « de secours » en provenance de Kanyama, comprenant cinq wagons et qui avait été envoyés à Katongola pour déposer des graviers sur les lieux du premier accident et qui aurait embarqué à son bord plus de deux cents personnes. Le premier bilan de cinq morts pourrait s’alourdir avec le redressement des wagons renversés.
On attend
On apprend que 4.586 « Zaïrois » expulsés d’Angola sont rentrés en République autocratique du Luabongo par le poste frontalier de Yema, en baronnie de Muanda depuis le début de l’année.
On attend.
On apprend que les corps habillés en bleu ont dispersé à coups de gaz lacrymogènes une nouvelle manifestation des agents de la Sonas dans la ville-duché d'Expo. En dehors du paiement des arriérés de salaires et du départ du comité de gestion, les manifestants réclament également le paiement intégral des indemnités de carrière de tous les retraités, l’organisation de l’élection syndicale et la réhabilitation de cinq délégués syndicaux qui auraient été licenciés illégalement. 
On attend.
On apprend que la justice militaire Luabongaise a acquitté la quasi-totalité des officiers et soldats du 391e bataillon de commandos, formés par les États-Unis dans la ville franche de Kisangani (alias Boyoma) (alias Singa Mwambe), des viols massifs commis en novembre 2012, à Minova, dans le duché du Nord-Kivu, après la débâcle de Goma et la prise de la capitale du duché par les rebelles du M23. On se rappelle qu'un rapport de la Mission des Nations Unies au Luabongo consacré à ces événements avait dénombre « 135 cas de violences sexuelles, ainsi que d'autres violations graves des droits de l'homme, dont des meurtres et des pillages massifs (...) perpétrés par des militaires du 20 au 20 novembre 2012. »
On attend.
On apprend que l’eau ne coule plus des robinets dans le quartier Kinsuka-Pêcheur du bourg autonome de Lingwala dans la ville-duché d'Expo. Les habitants de ce quartier s’étonnent 
- Ohooh ? Transmutation de Hulk ? Eske Poto moyindo ekomi mboka ya ba ndoki ?
- Chutt ! Allégations tendancieuses ! Supputations malhonnêtes ! Atteinten à l'ordre public ! Rastreins, fieu !

de continuer à recevoir les factures de la Regideso comme si la situation était normale. 
On attend.
On apprend que, dans le cadre de l'opération « Mbata ya bakolo », 72.731 « Zaïrois » auraient, à ce jour, été refoulés de la République de Fara-Fara et que de nombreuses mesures ont été prises par les sorciers régaliens de la RAL afin de donner une réponse appropriée à cette situation telles que, notamment, l'identification de tous les étrangers résidant dans la sorcellerie, le renforcement de l'opération « Likofi plus » et la délocalisation du site de transit des refoulés à Maluku, dans la périphérie de la ville-duché d'Expo.
On attend 
On apprend que les corps habillés en bleu ont dispersé brutalement, à coups de gaz lacrymogènes, une marche des étudiants de l'Université d'Expo.
- Ohooh ? Les « camarades O »  du Mont-Amba commenceraient-ils à s'énerver ?
- Chutt ! Propos mensongers ! Tentative d'incitation à la révolte contre les autorités ! Tentative d'atteintenà la sûreté de l'Etat !
qui manifestaient contre les expulsions de « Zaïrois » de la République de Fara-Fara. Les étudiants se rendaient à pied au Parlement pour y déposer un mémorandum.
On attend.
On apprend que Scott Campbell, le directeur du Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme au Luabongo (BCNUDH), a déclaré à Goma, au chef-lieu du duché du Nord-Kivu partager « à 100 % la déception des victimes de viols massifs et autres crimes » commis à Minova. On imagine déjà la réaction du sorcier régalien chargé de la mobilisation, de la propagande, de l'animation politique et de l'éducation du peuple (et coordinateur stratégique de la pensée unique à l'usage des ensorcelés) et porte-parole du Grand Conciliabule de la République autocratique du Luabongo : «  Encore ce... soki Scott soki Campbell soki nani ! Et de quoi se mêle-t-il toujours, ce simple fonctionnaire qui se permet d'outrepasser son mandat ? Ce récidiviste et ce téméraire ! Nul n'a le droit de juger nos juges ! La justice ne peut quand même pas condamner des innocents uniquement pour faire plaisir à des associations de défense des droits de l'homme ! Qui dirige notre sorcellerie, le directeur du Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme au Luabongo ? La Jeune démocratie du Luabongo n'a de leçons à recevoir de personne  et surtout pas de la communauté internationale et du BCNUDH ! »
On attend.
On apprend que les dernières pluies qui se sont abattues sur la ville-duché d'Expo ont dégradé les conditions de vie des « Zaïrois » refoulés de la République de Fara-Fara et regroupés au stade Cardinal Malula et dans la cour du bâtiment administratif du bourg autonome de Kinshasa. Dans l’enclos de ce bâtiment, des expulsés, assis sur leurs valises et les pieds dans la boue, attendent leur identification. Au stade Cardinal Malula, la majorité des personnes ont pris place sur les gradins. Au milieu du terrain, couvert de flaques d’eau, trône un chapiteau sous lequel certains expulsés ont placé leurs bagages. Une femme, arrivée sur le lieu il y a dix jours avec ses cinq enfants, témoigne: «Nous sommes tous grippés, nous passons la nuit à la belle étoile. Quand il pleut, nous nous couvrons avec une chaise ou un seau. Les éponges et les habits des enfants sont tous mouillés. Je les ai étalés sur le mur. Nous souhaitons qu’il y ait suffisamment de soleil pour que cela sèche, sinon nous serons obligés de passer la nuit à même le sol avec les enfants. Tu vois cet enfant qui dort sur les gradins ? C’est mon enfant, il a une année. C’est là sa chambre, qu’il fasse chaud ou froid, c’est là qu’il dort».
On attend.
On se demande quand interviendra la libération de Mopoie et de Bangazegino.
On attend.
On apprend que, lors de ses dernières prestations, peinant à stabiliser sa voix, surprise à utiliser un puff en plein effort, La Malibran a été sifflée et chahutée... 
- Ohooh ? Suspicion de trahison ? Ou machisme ordinaire d’une assemblée de phallocrates ?
- Chuttt ! Propagation de fausse nouvelle, fieu ! Offense à une personne proche de la Haute Hiérarchie ! Rastreins valet !
par un public de mélomanes avertis venus l'écouter au Palais du Peuple. Trois des dernières interprétations de l'ex-grand espoir de la scène lyrique Luabongaise et du  Théâtre de la Nouvelle Démocratie « à la mode de chez nous » n'ont pas convaincu l'assistance. Elles ont été contestées bruyamment par un public devenu apparemment plus exigeant : partitions tronquées, approximations, hésitations, confusions, prestations monocordes et sonnant creux, maintien guindé, chant serré et peu expressif, manquant de profondeur. Après avoir donné l'impression de pouvoir monter, monter, monter très haut, jusqu'au sommet, jusqu'aux étoiles, La Malibran aurait accouché finalement et avant terme d'un simple vent ! Un pet ! Et la soprano du barreau et ex-diva de la Châtellenie d’Awel aurait été obligée… La whonte ! de se retirer et de quitter la scène sous les cris de «  Démission ! Démission !  Judas ya mwasi ! ». Elle aurait regagné son hôtel particulier en pleurant de rage. Je m’interroge à nouveau, moins naïvement et avec plus de perfidie : « Ohooh ? Certains des nouveaux « collaborateurs les plus proches » de la diva vont ne vont-ils pas payer très cher cette désaffection du public ? Une scénographe mal inspirée, une coiffeuse ne sachant pas bien tresser et un directeur musical peu expérimenté ne risquent-ils pas de se retrouver au chômage et d’être transformés en pourceaux ? Sans doute s'agit-il là de nouveaux agents engagés à la va-vite pour remplacer ceux que...
- Ohooh ? Rendus coupables du mauvais temps pour cause de prévisions météorologiques désastreuses ?
- Chutt !
La Malibran avaient précédemment fait embastiller à l'Université Libre de Makala pour fautes professionnelles graves ? »
On attend. 
On se demande quand interviendra la libération de Mopoie et de Bangazegino.
On attend toujours de RIIIR





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Et vous vous demandez où trouver un plan de la ville, un menu de la semaine ou une table des matières quelconque… et comment avoir accès à chacune des différentes séries de séquences du buku « sorciers, services et crapuleux » ?
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